Oskar, le père, trop âgé pour servir militairement, reporte sur son fils Julius tous ses espoirs d’héroïsme ; il le pousse à s’engager dans une unité spéciale de la police, déterminant ainsi le destin tragique de sa famille… une famille ordinaire.
Ce texte révèlera toute sa beauté et sa force, grâce au jeu clair et précis d’une distribution menée par Roland Bertin et Christiane Cohendy sous la direction de Hans Peter Cloos.
Les représentations auront lieu du 4 au 27 Novembre 2010, au Théâtre de l’Est Parisien. Une rencontre avec l’équipe artistique aura lieu le mercredi 10 novembre à l’issue de la représentation.
La petite histoire :
Amour, une métaphore du mépris ?
Au commencement il y a le Rwanda, génocide actuel, témoignage du Mal à l’oeuvre et mon impossibilité d’en rendre compte. Puis il y a la découverte du livre Les bourreaux volontaires d’Hitler, les Allemands ordinaires et la Seconde Guerre mondiale de D. J. Goldhagen.
Mon texte n’est pas une pièce historique ou une pièce de guerre. C’est une pièce sur l’amour, ses absences, ses défaillances. Que se passe-t-il lorsqu’un père choisit le mépris pour dire à son fils combien il l’aime ? Et lorsque le fils oublie de regarder sa femme, qu’arrive-t-il ? Au coeur de cette famille, qui est un peu la mienne en négatif, il y a la figure de Vera. Avec elle, se posent aussi les questions de l’héritage, de la transmission.
Que savons-nous de nos parents ? Que gardons-nous des blessures d’enfance ? À quel prix peut-on se réconcilier avec soi-même ? José Pliya
Extrait :
Julius : Je ne veux plus que ma fille aille chez des étrangers. Je ne veux plus que ma fille traîne dans une maison étrangère. Je ne veux plus que ma fille mange des plats étrangers. Je ne veux plus qu’elle dorme dans un lit étranger. Qu’elle joue avec une étrangère. Je ne veux plus.
Informations pratiques :
- Mise en scène : Hans Peter Cloos
- Avec : Roland Bertin, Christiane Cohendy, Bérangère Allaux, Laure Wolf, Matthias Bensa
- Décor : Marion Thelma
- Costumes : Marie Pawlotsky
- Lumière : Nathalie Perrier
- Musique : Pygmy Johnson
- Vidéo : Camille Pawlotsky
- Production : Caligari production
- Coproduction : Théâtre Toursky/Marseille et L’Avant-Seine, Théâtre de Colombes