Résumé :
Opus 1 : Le Bout de la langue de Camille Laurens
Une femme dans sa baignoire. Elle monologue – ou plutôt elle dialogue avec un interlocuteur muet : le voisin du dessus, dont elle est persuadée qu’il la « matte » à travers une fente du plancher. Elle développe récits et incises, tantôt provocatrice, tantôt mutine, jouant sur la langue, ses registres, ses multiples sens, créant ainsi un érotisme lié à cette langue même.
Opus 1 : Peine, pénis, penne de Marie Nimier
Un homme à la voix grave et envoûtante régale les spectateurs de ses exploits sexuels, un vrai Dom Juan, à l’entendre ! Au fil de son récit, il dévoile des bribes de son enfance qui révèlent la particularité de son physique et de sa sexualité. Alors, mythomane ? Cyrano de Bergerac des temps modernes ? À vous de voir…
Opus 1 : Tenue de nuit de Roland Fichet
Une jeune femme est invitée dans une pièce étrange où reposent les restes (traces) de combattants (terroristes) morts pour la cause. On lui remet les chaussures de son amant. Sur le cuir de la chaussure gauche, cette inscription gravée : FACE A LA MORT, JE BANDE. La jeune femme s’engage alors dans une danse d’amour et de mort, une danse d’une sauvage sensualité. Elle épouse l’âme de cet homme qui s’est tué en faisant sauter une boîte de nuit, l’âme de cet homme mystérieux qui était son amant. Elle revêt sa tenue de nuit.
Opus 2 : Par Exemple de Nathalie Fillion
Une femme à quatre bras et dix jambes – à moins que ce ne soit l’inverse, ou plus encore. Une femme multiple, à plusieurs voix – mais une seule bouche. Une femme questionne son identité sexuelle au cours d’une rêverie où se côtoient, parfois brutalement, quotidien et méandres du désir, morcellement du corps et fantasmes érotiques, jeux de mains et joutes d’esprit. Elle s’adresse à l’homme qu’elle aime pour tenter de lui dire l’indicible : sa quête infinie d’elle-même, dans sa multiplicité.
Opus 2 : Libérez-moi de José Pliya
C’est la confession cocasse d’un homme statufié, doté d’un sexe démesuré. Victime d’un sort, il est réduit à l’état d’objet sexuel et s’interroge sur la différence des rapports homosexuels et hétérosexuels, sur les hommes, les femmes et nous entraîne dans une réflexion pleine d’humour sur ce qui nous lie et nous délie.
Opus 2 : Aficionada de Christian Siméon
Elle est seule. Elle raconte. Seconde par seconde, dans un compte à rebours inéluctable, elle dit son désir malade pour cet homme. Ce torero. Seconde par seconde, elle raconte la faena, et comment elle a su l’issue du combat. Et comment elle a laissé faire. Et comment ils ont dansé ensemble cette danse de mort exclusive. Chaque toro porte un nom. Celui-là s’appelait Burlero. Et Burlero s’est moqué d’elle. Jusqu’au bout. Il lui a volé l’homme. Et depuis elle est seule. Avec ce désir animal qui la transperce encore. Ce désir pour cet homme. Cet homme auquel elle n’a peut-être jamais parlé. Burlero veut dire moqueur.
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